zOom sur NEOFLY

Chaque mois, notre business center « OoTECH » organise une présentation matinale de l’un de ses Résidents : le zOom ; et aujourd’hui, ce n’est pas un, mais bien trois Résidents qui nous présentent leur activité : Régis Bador, Matthieu Marcellier et Nicolas Guillemot. Ces trois entrepreneurs sont les co-fondateurs de la startup Neofly qui a pour vocation de produire une alimentation à base d’insectes, locale et durable, à destination des animaux d’élevage. Tous réunis à 8h dans la Salle du Conseil, une tasse de café avalée, et nous voilà fin prêts pour découvrir comment on élève des mouches pour nourrir des vaches ! 

Bonjour Messieurs, commençons par une brève présentation de chacun d’entre vous !  

Régis : Bonjour, je m’appelle Régis Bador, je suis ingénieur « agro », spécialisé dans l’élevage des crevettes ; ainsi, c’est par le biais de cette activité que je me suis intéressé à la manière de mieux nourrir nos chères crevettes calédoniennes. Je suis l’un des co-fondateurs de la startup Neofly.  

Matthieu : Je suis Matthieu Marcellier, ingénieur agricole spécialisé en industrie agroalimentaire, et deuxième co-fondateur de la startup Neofly. Tout comme mes deux collègues, c’est une forte appétence pour l’innovation qui m’a mené à créer cette startup et contribuer ainsi à la création d’une nouvelle filière en Nouvelle-Calédonie.  

Nicolas : Pour rester dans l’originalité, je suis Nicolas Guillemot, le troisième ingénieur de la team et co-fondateur de la startup Neofly, ingénieur agroalimentaire de formation, spécialisé dans l’environnement et le développement durable des zones littorales et maritimes.  

Trois co-fondateurs, c’est trois fois plus de compétences pour déployer votre projet… Un petit aperçu du caractère innovant de votre startup ?  

Nicolas : Neofly se base sur le format d’une startup biotech : on traite directement avec du vivant. On élève des insectes, des mouches « Black Soldier Fly » en l’occurrence, en les nourrissant avec des biodéchets afin de les transformer en ingrédient pour l’alimentation animale : farines et huiles. L’avantage de notre modèle de production se trouve dans le fait que les déchets que nous engendrons font aussi un très bon fertilisant organique qui devient donc notre troisième produit phare.  

Matthieu : Aujourd’hui, la protéine animale destinée à l’agriculture est 100% importée. Cela engendre un bilan carbone désastreux et une vulnérabilité économique de nos filières. À partir de ce constat, on a voulu créer une production plus locale et indépendante.  

Régis : Au niveau réglementaire, nous avons aussi dû innover car il y a une sorte de vide juridique en Nouvelle-Calédonie concernant les élevages d’insectes et le traitement des déchets issus de cette activité. On a choisi de prendre comme cadre juridique de référence la plus exigeante : la réglementation européenne. Comme nous montons une nouvelle filière, nous ne pouvions pas envisager de « bricoler » et de voir la filière s’effondrer en cas de « pépin ».  

Quel est votre stade d’avancement dans la création de cette nouvelle filière ?  

Nicolas : La startup est créée depuis un an et demi et nous avons été, dès le début, incubé par l’iNCubateur NC. Nous avons commencé par une première phase de recherche et développement (R&D), indispensable quand on traite du biologique et du vivant. Il faut pouvoir maitriser les processus à petite échelle et les comprendre avant de penser à plus grand. On a beaucoup travaillé avec le CIRAD et l’IAC et ce premier programme R&D, qui a duré environ un an, nous a permis de créer notre démonstrateur de production.  

La deuxième phase a commencé au début de l’année 2022 avec la mise en service de notre « mini-usine » qui permet de tester tous les procédés de production. Aujourd’hui on continue la R&D mais, ce qui est intéressant, c’est que nous avons la capacité de produire, et par la même occasion de tester nos produits, et d’affiner ensuite nos processus. L’étape suivante serait de changer d’échelle avec un dimensionnement industriel.  

Vous avez gagné le prix « Accélération » de Tech For Good il y a quelques mois ! Et l’une des récompenses étaient justement une résidence de 12 mois dans notre business center. Alors, heureux ?  

Régis : Oui, nous avons gagné le prix destiné aux startups innovantes en phase de croissance et de développement de leur activité. Et quelle victoire ! On ne pensait pas forcément à trouver des locaux fixes pour s’installer durablement car notre activité nous fait souvent nous déplacer mais nous sommes ravis de faire partie des Résidents d’OoTECH et on compte bien profiter de ces 12 mois d’hébergement !  

Nicolas : Notre présence ici est en effet une belle opportunité puisque les bureaux nous servent de « QG » pour nous retrouver ou pour organiser des réunions, comme celle de ce matin : d’ailleurs, merci encore pour cette opportunité « zOom » ! Ce workspace est aussi une vitrine pour notre activité et il nous permet d’être dans la « communauté » et de nous intégrer dans cet environnement « startup ».  

Matthieu : C’est un modèle intéressant pour des jeunes startup qui ont des moyens limités quand elles se lancent. D’avoir un « vrai » bureau à temps plein et de prendre part à l’écosystème tech, innovation et numérique en Nouvelle-Calédonie est vraiment un plus. OoTECH facilite ces aspects pratiques en proposant cet espace de travail. C’est souple, c’est très adapté au modèle startup : on le recommande sans problème !  

Adopte nos espaces inspirants !

Gardons le contact !